10 mai 2007 - Cérémonie commémorative à la mémoire des esclavages et de leurs abolitions
Le président de la République n’a pas prononcé d’allocution mais a dévoilé une oeuvre du sculpteur Fabrice Hyber dans les jardins du Luxembourg, en présence des présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat, de plusieurs ministres et des élus d’Outre-mer.
La députée de Guyane, interrogée à la fin de la cérémonie, a déclaré : « Il est important de comprendre quels sont les impacts (ndlr : de l’esclavage) aujourd’hui encore sur la France mais aussi sur le Monde. Car cela a été la première mondialisation. Toute l’histoire du Monde a été bouleversée par ce crime contre l’humanité (…) Il faut qu’on comprenne que la France elle-même a été pétrie par cette Histoire. L’économie, (…) le comportement des hommes en France aujourd’hui sont directement issus de ce système esclavagiste. »
« Une partie de la population française est frappée par les discriminations issues des préjugés datant de cette période (…) Et qu’on ne prenne pas l’esclavage moderne comme prétexte pour atténuer les traites négrières », dénonce Christiane Taubira, rappelant que l’esclavage a été une institution, un véritable système économique géré par des Etats et justifié par tout un arsenal de déclarations philosophiques et religieuses. Un massacre à grande échelle incomparable aux exactions, certes atroces, de l’esclavage moderne.
La manifestation organisée ce matin et relativement bien relayée par les grands médias est certes une avancée importante sur le chemin d’une réappropriation collective de l’Histoire de France dans la reconnaissance de ses heures les plus sombres.
Mais elle n’empêchera pas la population noire de continuer à attendre les autres mesures instaurées par la loi Taubira dont la clé de voûte reste l’éducation, avec la modification des manuels scolaires. Un outil indispensable au devoir de mémoire et qui non seulement n’a toujours pas vu le jour 6 ans après que la loi ait été votée, mais pour la réalisation duquel aucune disposition n’a encore été prise.
source : http://www.grioo.com/info10193.html
En savoir plus : le site Spécial 10 mai
La députée de Guyane, interrogée à la fin de la cérémonie, a déclaré : « Il est important de comprendre quels sont les impacts (ndlr : de l’esclavage) aujourd’hui encore sur la France mais aussi sur le Monde. Car cela a été la première mondialisation. Toute l’histoire du Monde a été bouleversée par ce crime contre l’humanité (…) Il faut qu’on comprenne que la France elle-même a été pétrie par cette Histoire. L’économie, (…) le comportement des hommes en France aujourd’hui sont directement issus de ce système esclavagiste. »
« Une partie de la population française est frappée par les discriminations issues des préjugés datant de cette période (…) Et qu’on ne prenne pas l’esclavage moderne comme prétexte pour atténuer les traites négrières », dénonce Christiane Taubira, rappelant que l’esclavage a été une institution, un véritable système économique géré par des Etats et justifié par tout un arsenal de déclarations philosophiques et religieuses. Un massacre à grande échelle incomparable aux exactions, certes atroces, de l’esclavage moderne.
La manifestation organisée ce matin et relativement bien relayée par les grands médias est certes une avancée importante sur le chemin d’une réappropriation collective de l’Histoire de France dans la reconnaissance de ses heures les plus sombres.
Mais elle n’empêchera pas la population noire de continuer à attendre les autres mesures instaurées par la loi Taubira dont la clé de voûte reste l’éducation, avec la modification des manuels scolaires. Un outil indispensable au devoir de mémoire et qui non seulement n’a toujours pas vu le jour 6 ans après que la loi ait été votée, mais pour la réalisation duquel aucune disposition n’a encore été prise.
source : http://www.grioo.com/info10193.html
En savoir plus : le site Spécial 10 mai