Paradoxes socialistes
23 août. Ce mercredi matin, sur RFI, Pierre MOSCOVICI justifiait le rejet par François Hollande de la proposition faite par Rebsamen à Lang et Strauss-Kahn de se retirer de la course à l'Elysée par ce fort argument : « il ne faut pas avoir peur du débat ».
On ne peut évidemment que regretter la portée limitée du champ d'application de la formule, que son auteur confine aux frontières du seul parti socialiste. Si l'on comprend, Lang et Strauss-Kahn seraient légitimes à être candidats à la candidature, mais pas un radical de gauche, Taubira par exemple. Pourtant, la légitimité des premiers, et de quelques autres encore, aurait été assurément renforcée par la confrontation de leurs idées avec celles de tous autres candidates ou candidats de la gauche, au moins de gouvernement, dans le cadre d'élections primaires à gauche, dont l'issue aurait permis l'émergence d'une vraie candidature de rassemblement.
Le parti socialiste a le génie de cet autre paradoxe : organiser en son sein le « débat » entre cinq ou six programmes concurrents, alors qu'il s'est en principe doté d'un programme officiel il y a moins de deux mois.